Aujourd’hui, la Chine, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei, vient de réagir au cours d’une conférence de presse, jugeant « inacceptable » d'endosser « la responsabilité » de l'opération de vols de mots de passe de comptes Gmail. « Le supposé communiqué affirmant que le gouvernement chinois soutient les attaques informatiques est fabriqué de toutes pièces. Il contient des arrière-pensées ».
De son côté, Éric Grosse, un responsable de Google, a noté sur le blog officiel du moteur de recherche : « Nous avons récemment découvert une campagne destinée à collecter des mots de passe, probablement à travers du 'phishing' (...) L'objectif de cette manœuvre semble avoir été de surveiller le contenu des comptes de ces utilisateurs. Google a identifié cette campagne et y a mis un terme ».
La Maison-Blanche affirme ne pas avoir été directement concernée
Rappelons que le 'phishing' ou hameçonnage en français est une technique utilisée par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d'identité. La technique consiste à faire croire à la victime qu'elle s'adresse à un tiers de confiance comme une banque ou une administration… les renseignements personnels visés sont les mots de passe, les numéros de carte de crédit mais aussi votre date de naissance, le nom de jeune fille de votre femme, le prénom de vos enfants, ainsi de suite. Cette forme d'attaque informatique peut se faire par courrier électronique, par des sites Web falsifiés comme de faux sites de banque par exemple ou tous autres moyens électroniques.
La Maison-Blanche affirme ce jeudi ne pas avoir été directement concernée par ce piratage. « Nous regardons les informations parues et cherchons à rassembler les faits », a expliqué un responsable sous couvert d’anonymat. « Nous n’avons aucune raison de penser qu’un compte email officiel du gouvernement américain ait été piraté », indique-t-il.
En Chine, 'l'équipe cyber-bleue' pour déjouer des cyber-attaques ?
Rappelons que le 16 mai dernier, une semaine avant que Lockheed Martin, le groupe de défense américain, annonce que ses systèmes informatiques, avaient été piratés, Washington avait dévoilé de nouvelles règles selon lesquelles les États-Unis « répondront aux actes hostiles dans le cyberespace de la même manière qu'à toute autre menace pour le pays ».
L’an dernier, Google était accusé par Pékin d’être responsable de censures en Chine et de cyberattaques. La Chine avait nié toute responsabilité, qualifiant ces accusations « d’infondées ».
Qui espionne qui et pourquoi ?
Selon le quotidien chinois de langue anglaise Global Times, l’armée chinoise se serait dotée d'une unité d'élite chargée de déjouer des cyber-attaques. Pékin consacre plusieurs dizaines de millions de yuans (plusieurs millions d'euros) pour développer une force appelée « l'équipe cyber-bleue » composée de 30 membres placés sous le commandement de la région militaire de Canton. « Les cyber-attaques sont devenues un problème international affectant des domaines tant civils que militaires », a déclaré le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Geng Yansheng, qui poursuit : « La Chine est relativement faible en matière de cyber-sécurité et a souvent été prises pour cible.»
Alors qui espionne qui et pourquoi ? Les technologies sont si évoluées qu’il est dorénavant impossible de déterminer d’où vient une cyberattaque, et qui la commandite. Ainsi va le monde de l’espionnage à l'heure du Net. La transparence de fait, du réseau et surtout de ses technologies ouvertes, permettent la circulation de tout type d’informations et son partage au grand dam des Etats qui veulent garder toutes ces données sensibles secrètes …
Une cyber attaque a bien eu lieu. Nous ne saurons certainement jamais à qui a profité ce cyber crime…