Le couple Ben Ali bientôt jugé par contumace en Tunisie

L'ex-président Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi seront jugés par contumace « dans les jours ou les semaines à venir ». C'est ce qu'annonce un responsable de la justice tunisienne. Ce premier procès du couple en fuite en Arabie saoudite portera sur la découverte d'armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage. La deuxième action en justice concernera les 27 millions de dollars en liquide découverts par la commission anti-corruption dans un palais du président déchu à Sidi Bou Saïd.

Homicide, trafic d'art, abus de pouvoir, corruption ou blanchiment d'argent : au total, depuis la révolution, pas moins de 88 enquêtes ont été lancées contre le couple présidentiel, son clan rapproché ou des cadre de l'ancien régime.

Jusqu'ici, peu d'informations ont filtré sur ces affaires, faisant grandir l'impatience et les suspicions de certains Tunisiens. Mais désormais, le ministère de la Justice annonce que la plupart des enquêtes seraient bouclées à 70 ou 80%. Deux d'entre elles pourraient même déboucher sur un procès par contumace d'ici quelques jours, voire quelques semaines, contre Leïla Trabelsi et Zine el-Abidine Ben Ali.

La soeur de l'ex-président interpellée dans une affaire de corruption

La première affaire concerne la découverte de deux kilos de drogue mais aussi d'armes au palais présidentiel de Carthage. La deuxième porte sur les 27 millions de dollars en liquide retrouvés dans un autre palais présidentiel, celui de Sidi Bou Saïd, en février.

Depuis le 14 janvier, sur près de 150 membres par filiation ou par alliance du clan Ben Ali-Trabelsi, beaucoup comme Belhassen, frère millionnaire de Leïla, sont toujours en fuite. Seuls une trentaine d'entre eux ont été interpellés en Tunisie et un seul, Imed Trabelsi, neveu de l'ancienne Première dame, a été condamné à deux ans de prison pour consommation de drogue.

Hier, vendredi 3 juin 2011, Najet Ben Ali, la soeur de l'ex-président, a été interpellée à son tour dans la ville de Sousse pour être entendue dans une affaire de corruption. Mais pour beaucoup de Tunisiens, ces procédures contre les caciques du régime déchu sont encore beaucoup trop clémentes et pas assez rapides.

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