Pour le gouvernement tunisien, les promesses du G8 ne sont pas suffisantes

La Tunisie a obtenu du G8 de Deauville l'assurance d'être aidée dans le cadre du plan en faveur des printemps arabes. Un plan d’un montant annoncé de 40 milliards de dollars. Mais le gouvernement tunisien n'est pas totalement satisfait de ce qui a été promis car la situation sociale dans le pays est très dégradée.

La Tunisie demande 25 milliards de dollars d'aide financière sur cinq ans, dont cinq milliards immédiatement. A l'issue du G8 une aide globale de 40 milliards de dollars a été annoncée en faveur de la région. Un montant qui reste donc à partager avec l'Egypte.

La France a précisé que sa participation à l'aide financière à la Tunisie serait de 425 millions d'euros et que l'amélioration des conditions de vie des zones les plus déshérités serait une des priorités. Mais pour le gouvernement tunisien c'est encore trop peu au regard des dernières statistiques.

Un Tunisien sur quatre vit actuellement au-dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de deux dollars par jour. Près de 700 000 personnes sont au chômage et parmi elles 170 000 diplômées de l'enseignement supérieur. De fait selon les chiffres du ministère des affaires sociales, sept chômeurs sur dix ont moins de 30 ans.

Et le chômage qui touchait déjà 13% de la population active avant la crise politique de janvier pourrait atteindre 20% cette année.

Partager :