« C'est une loi historique », s'est félicité Juan Manuel Santos dans un message envoyé sur le réseau social par internet Twitter. Le président colombien était à l'origine du texte. Il voulait rendre justice aux 3 millions de personnes chassées de leurs terres. La loi prévoit de tout restituer aux anciens propriétaires.
Ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Car, entre temps, les terrains ont changé de mains. Les parcelles appartiennent aujourd'hui à des grandes entreprises agricoles ou encore à des paramilitaires. Les deux se sont d'ailleurs efforcés de dissimuler l'origine des biens. Beaucoup de faux-titres de propriété circulent, surtout dans les régions contrôlées par des groupes armés.
Voilà le grand défi qui attend le gouvernement : aider les victimes à prouver qu'elles sont les propriétaires légitimes de leurs biens.
La restitution des terres, voulue par la loi, se heurte à un autre obstacle, celui de la sécurité. Malgré les efforts du gouvernement pour désarmer les paramilitaires et combattre les guérillas, tous ces groupes sont toujours actifs. Et pour eux, il n'est pas question de rendre les terres qu'ils occupent de façon illégale.