Nouvelle série d’assassinats en Colombie

Quatre personnes impliquées dans la défense des droits de l’homme ou dans des enquêtes visant des bandes paramilitaires ont été assassinées en Colombie depuis fin avril, selon des sources officielles. Parallèlement, un collectif d’ONG colombiennes a adressé mercredi 18 mai une lettre au président de la Cour pénale internationale, en visite en Colombie, pour qu’il fasse ouvrir une enquête sur les crimes commis notamment par les militaires colombiens.

La vice-présidence colombienne a diffusé mercredi 18 mai 2011 un communiqué annonçant l’assassinat mardi de Jaime Alberto Henao, un policier qui coordonnait les investigations contre les organisations criminelles de Medellin, à 400 km au nord-ouest de Bogota. La vice-présidence annonce aussi la mort d’Edison Osorio Suarez, un fonctionnaire de la ville de Pereira impliqué dans la défense des droits de l’homme. Il aurait été tué mercredi par balles, selon la presse locale.

Le communiqué informe également de l’assassinat de Jose Fransisco Valdiri, un leader paysan qui aurait été tué mercredi 17 mai par des « paramilitaires ». Angelino Garzon, vice-président colombien, dénonce « les bandes criminelles » qui voudraient à la fois empêcher l’offensive de l’Etat contre elles et le processus de restitution de terres du gouvernement. En effet, un vaste plan national a été lancé en 2010 pour rendre leur terre aux paysans chassés de chez eux par des groupes armés. Le plan court jusqu’en 2014 et couvre 2 millions d’hectares.

Les milices d’extrême droite créées pour lutter contre la guérilla seraient en partie responsables du vol de ces terres. Elles sont par ailleurs accusées d’avoir tué des dizaines de milliers de personnes avant leur dissolution de 2003 à 2006. Aujourd’hui, des groupes d’anciens paramilitaires restent actifs en Colombie. Ils sont mêlés au trafic de drogues et aux assassinats.

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