Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Obama a essayé d’apaiser le courroux de son visiteur après son discours du 19 mai en évitant, au moins devant la presse, de faire allusion au retour aux frontières de 1967 comme base de départ à la reprise des pourparlers de paix, une condition des Palestiniens pour retourner à la table des négociations. Mais il a reconnu qu’il y avait des désaccords entre les deux gouvernements.
« Evidemment, il y a quelques différends entre nous sur des formulations et le langage, et ce genre de chose arrive entre amis mais nous sommes complètement d’accord sur le fait qu’un vrai accord de paix ne peut-être conclu que si Israël peut, en définitive, se défendre contre des menaces ».
Benyamin Netanyahu n’a pas été aussi diplomate : il n’a pas caché sa totale opposition à la suggestion formulée par le président américain dans son discours de jeudi.
« Si Israël est prêt à faire des compromis généreux pour la paix, il ne peut pas revenir aux lignes de 1967m car ces lignes sont indéfendables ».
Pour le Premier ministre israélien, c’est une question de démographie ; il lui faut protéger 300 000 Israéliens installés dans 130 colonies. Un point d’accord entre les deux hommes d’Etat : des négociations ne sont pas possibles tant que le Hamas fait partie du gouvernement palestinien. «Mahamoud Abbas, a dit Netanyahu, doit décider s’il garde son pacte avec le Hamas ou fait la paix avec Israël».