Le départ de DSK du FMI, une éventualité qui se précise

Emprisonné aux Etats-Unis suite à une accusation de tentative de viol, Dominique Strauss-Khan devrait quitter la direction du Fonds monétaire international qu’il dirige depuis 2007. C’est en tous les cas l'avis d'un nombre croissant de pays membres, à commencer par les Etats-Unis. Et même en France, des voix s’élèvent pour demander son remplacement à la tête de l’institution internationale.

Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, a donné le ton dès mardi soir en déclarant que Dominique Strauss-Kahn n'est « évidemment pas en mesure » de diriger le FMI. Pour le représentant du premier pays contributeur, la question doit être réglée rapidement, dans les prochains jours.

Paris est sur la même ligne et cette fois ce n'est pas un membre du gouvernement qui s'exprime, mais Jean-François Copé, le chef de file de l'UMP, le parti au pouvoir. Lui non plus ne voit pas comment le Français actuellement sous les verrous pourrait rester à la tête du FMI. Le chef de la diplomatie britannique insiste de son côté sur le fait que l'institution, qui joue un rôle clé dans la crise de la dette de la zone euro, doit fonctionner efficacement au plus vite.

Le Japon est le seul pays à temporiser, le porte-parole du gouvernement nippon juge qu'il est prématuré de discuter du remplacement de Dominique Strauss-Kahn. A noter également la réaction de l'Afrique du Sud, le ministre des Finances ne commente pas le sort qui doit être fait à l'actuel occupant du poste mais souhaite qu'un candidat d'un pays en développement puisse occuper cette fonction traditionnellement réservée à un Européen.

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