En Haïti, le long processus électoral, entamé en juillet 2010, a finalement pris fin avec la publication par le Conseil électoral provisoire des derniers résultats des élections législatives et sénatoriales.
Dix-huit postes parlementaires faisaient l'objet de contestations massives car ils avaient été attribués sans raison au parti Inité, le parti du pouvoir. Si l'autorité électorale a révisé ces dix-huit cas, la communauté internationale et le nouveau président de la République Michel Martelly restent mécontents du non-respect du vote populaire.
« Très mauvais signaux »
Michel Martelly ne cache pas son mécontentement devant les décisions finales du Conseil électoral provisoire. Ces résultats sont pour le président élu « manipulés » et envoient « de très mauvais signaux » à ceux qui commençaient à voir un changement en Haïti. Car l'autorité électorale ne s'est pas conformée totalement aux recommandations des observateurs internationaux de l'Organisation des Etats d'Amérique et de la Communauté de la Caraïbe.
Sur les dix-huit cas litigieux, quinze postes parlementaires ont été finalement attribué à l'opposition mais trois sièges reviennent au parti du président sortant René Préval, ce qui va à l'encontre du rapport des experts indépendants.
Les Etats-Unis, par le biais de leur ambassade, disent ne pas comprendre la situation et considèrent que ces résultats ne devraient pas être acceptés. L'ONU demande des explications et appellent les Haïtiens au calme, car face à ces verdicts électoraux, des violences ont été enregistrées en province.