Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Ces 25 dernières années, l'ONU a envoyé huit missions dans en Haïti. La Minustah est présente elle sur le territoire depuis plus de sept ans.
Depuis la situation politique et sécuritaire s'est apaisée, la majorité des Haïtiens souhaite aujourd'hui que les Casques bleus se retirent progressivement. Edmond Mulet le sait, l'ONU y songe mais le séisme de janvier 2010 a retardé ce départ : « déjà en octobre 2009 le Conseil de sécurité envisageait une réduction importante du contingent des Nations unies en Haïti mais ensuite, avec le tremblement de terre, nous avons reçu une augmentation de troupes militaires et policières pour aider à contrôler la sécurité –ou l’insécurité- dans le pays. Quand est-ce que la Minustah pourra partir ? la réponse est très claire : cela dépendra de la capacité de nos partenaires haïtiens à créer leurs propres capacités pour remplacer les fonctions et les responsabilités que nous avons»
Pour le remplacement de la Minustah, Edmond Mulet n'est pas favorable à la reformation de l'armée en Haïti mais souhaite davantage la création d'un corps sécuritaire, une sorte de garde nationale. Se posera alors, selon Edmond Mulet, la question du financement de cette force armée, l'Etat haïtien déficitaire ayant déjà des difficultés à payer les salaires de ses policiers.