Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Sur demande du président de la République René Préval, l'Organisation des Etats américains (OEA) a débuté ce lundi une évaluation des résultats douteux, dix-neuf postes pour lesquels les députés et sénateurs ont été annoncés élus par le Conseil électoral alors que les résultats préliminaires les avaient classés en deuxième position.
Colin Granderson, le chef de la mission d'observation conjointe Organisation des Etats américains et Caricom (La Communauté des Caraïbes), a annoncé avoir conscience que le temps presse mais il faut faire la lumière sur ces résultats pour l'heure inexplicables.
Cela exige donc que le Parlement retarde son travail, a expliqué Kelly Bastien, le président de l'Assemblée nationale. Ces cas de possibles fraudes ternissent une fois encore la réputation du Conseil électoral provisoire (CEP).
La communauté internationale a fait part de son mécontentement mais l'administration n'exprime aujourd'hui aucune gène. Dans un communiqué, son président Gaillot Dorsinvil explique que ce n'est que par sagesse que le CEP ne publie aujourd'hui qu'une liste partielle des résultats, sans les noms donc des dix-neuf élus incriminés. Mais il rappelle tout de même que légalement il n'existe aucun recours aux décisions du CEP, que ces résultats sont définitifs.