Haïti : Michel Martelly crie au complot

En Haïti, la crise électorale ne trouve pas d'issue. Plus de deux semaines après l'annonce des résultats définitifs, le Conseil électoral provisoire n'a pas pris de mesures pour réviser les 19 élections douteuses dénoncées par la communauté internationale. Le futur président de la République Michel Martelly crie au «complot» pour l'empêcher de faire venir dans le pays les investissements étrangers nécessaires au développement.

 

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Michel Martelly n'est pas encore président mais il tient à mettre en garde ceux qui iraient à l'encontre de sa « croisade pour l'instauration d'un état de droit ». Le Conseil électoral provisoire en première cible. Le futur chef d'Etat appelle l'institution à ne pas valider l'élection des 19 parlementaires contestés.

« Ce sont tous les efforts que j'ai commencé, lors de mes voyages à l'étranger, par mes prises de contacts avec l'international, avec les institutions financières, avec les investisseurs étrangers qui vont apporter des emplois, qui viennent construire des usines, monter des hôtels, que ces Messieurs dames du CEP veulent écraser. Jusqu'à aujourd'hui, ils méprisent la justice. L'état de droit que le peuple veut, que le peuple attend, ils ne veulent pas nous aider à l'établir. Si le CEP veut rester dans le système ancien, c'est son choix et la justice fera son devoir. Pas un homme ni une institution n'est au dessus de la justice ».

En réponse aux précédentes déclarations de Michel Martelly, le président du Conseil électoral provisoire avait suggéré la mise en place d'un tribunal exceptionnel pour réviser les résultats contestés, mais aucune décision formelle n'a encore été prise pour concrétiser ce projet.

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