Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Dans le pays où plus de la moitié des enfants ne sont pas scolarisés, le futur président de la République affirme pouvoir rendre l'école gratuite. Via des prélèvements obligatoires sur les appels internationaux et les transferts d'argent, Michel Martelly assure pouvoir trouver 8 millions et demi de dollars chaque mois :
« Au niveau des compagnies téléphoniques, les personnes qui appellent Haïti depuis l'étranger, sur ces appels seront prélevés 5 centimes par minute. En faisant le calcul du nombre de minutes qu'Haïti reçoit par mois cela fait 3,5 millions de dollars que nous pouvons générer chaque mois pour l'éducation. Pour les compagnies de transfert, pour que nous puissions envoyer nos petits gratuitement à l'école, nous pensons que c'est un droit que nous avons de leur proposer que pour chaque transfert elles nous reversent un dollar.
Ce dollar, poursuit Michel Martelly, si vous le multipliez par le nombre moyen de transfert qui est effectué chaque mois, cela peut générer 5 millions de dollars. S'il n'y a pas de loi qui est adoptée en ce sens, je crois qu'avec un arrêté présidentiel c'est possible. Je vais utiliser tout le pouvoir que j'ai en tant que chef suprême de la nation pour le bien-être du peuple ».
Remplir au plus vite les caisses de l'Etat, Michel Martelly veut agir rapidement. Mais il pourrait trouver face à lui l'Assemblée et le Sénat, où la majorité est détenue par le parti de l'actuel président René Préval.