Haïti : la rentrée parlementaire s'organise sans les 19 élus contestés

La rentrée parlementaire en Haïti : ce mardi 26 avril, ce sont les sénateurs qui entrent en jeu, après les députés hier. Toutefois les 17 députés et les 2 sénateurs dont l'élection est contestée par le camp du président Michel Martelly, devront attendre les résultats d'une enquête menée par une mission internationale. Selon les résultats publiés le 20 avril dernier, le parti du président sortant René Préval remportait 46 des 99 sièges à la Chambre des députés. Un score qui avait éveillé les doutes du nouveau président, Michel Martelly, d'une partie de l'opposition et de la communauté internationale. 

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

La rentrée parlementaire a eu lieu lundi à Port-au-Prince. Cette séance inaugurale s'est déroulée dans un contexte particulier car les 19 députés et sénateur dont l'élection est contestée n'étaient pas présents. Leurs noms ne figurent pas dans la liste des nouveaux élus que l'actuel président de la République a fait publier dans le journal officiel Le Moniteur.

René Préval a édité cette liste préliminaire car il dit vouloir attendre que la lumière soit faite sur ces 19 résultats contestés. Dès vendredi, la communauté internationale ainsi que le futur chef de l'Etat haïtien Michel Martelly avaient fait part de leurs soupçons de voir ces 19 parlementaires annoncés élus alors qu'ils avaient été classés en seconde position lors des résultats préliminaires.

Une évaluation indépendante est menée depuis lundi par les observateurs internationaux de l'Organisation des Etats d'Amériques et de la communauté de la Caraïbe. Un travail qui se poursuit encore actuellement. Les conclusions devraient être connues mardi, au plus tôt afin que le travail parlementaire puisse débuter comme il se doit dès mercredi.

Démission

Rappelons que des manifestations violentes avaient eu lieu dans plusieurs régions du pays après la publication des résultats des législatives par le Conseil électoral provisoire, le 20 avril dernier. Suite à la promulgation des résultats définitifs frauduleux par le Conseil électoral provisoire, une des neuf conseillers de cet organisme a donné lundi sa démission.

Ginette Chérubin estime que ces cas de fraudes ont une nouvelle fois, et « cette fois de manière irréversible, entaché l'honorabilité et le prestige du CEP ». Elle annonce dans un communiqué que le Conseil électoral a été le théâtre de trop de scandales à répétition pour qu'elle ne songe à poursuivre son travail au sein de l'institution.

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