Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Selon le chef de la majorité, Harry Reid, Barack Obama a demandé aux sénateurs de son parti de ne pas faire comme les républicains et de ne pas être inflexibles. Des négociations sont en cours entre les deux partis pour réduire le déficit : les républicains exigent des coupes drastiques dans le budget, en échange de leur soutien à un relèvement du plafond de la dette.
Si celui-ci n’est pas relevé, le 2 août, les Etats-Unis ne pourront plus emprunter à l’étranger et pourraient donc se retrouver en défaut de paiement, ce qui aurait des conséquences dramatiques pour l’économie mondiale.
Les républicains veulent réduire les dépenses, mais refusent d’augmenter les impôts. Les démocrates veulent bien couper certains programmes, mais sans toucher aux plus coûteux : Medicare et Medicaid, la couverture médicale pour les gens âgés et les pauvres. Pour équilibrer le budget, ils veulent taxer les riches.
Leur dernière proposition pour faire rentrer des dollars dans les caisses de l’Etat : retirer aux cinq plus grosses compagnies pétrolières certains de leurs avantages fiscaux. Ce qui a été immédiatement rejeté par l’opposition.
Pourtant, en dépit de l’intransigeance affichée des deux partis, il y a des signes d’une possible entente. Le président Obama reçoit ce jeudi les sénateurs républicains pour voir s’il y a une possibilité de compromis.