Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Après quinze ans d’hésitations, Newt Gingrich a décidé de se jeter à l’eau : l’ancien élu de Géorgie âgé de 67 ans est devenu le premier républicain a annoncer
« Je m’appelle Newt Gingrich et j’annonce ma candidature à la présidence des Etats-Unis car je crois que nous pouvons redonner espoir et opportunités à l’Amérique. J’espère que vous vous joindrez à moi. Travaillons côte à côte et faisons le pour nous-mêmes, pour nos enfants et petits-enfants, et pour notre pays ».
Newt Gingrich est le « penseur » du parti républicain : historien, intellectuel, auteur de 21 ouvrages, c’est un homme d’idées, même si souvent beaucoup sont mauvaises. Brillant stratège, il avait été l’architecte de la victoire républicaine au Congrès en 1994, et il était devenu président de la Chambre. Toutefois après les revers de son parti en 1998, il avait démissionné de son poste et s’était retiré de la vie politique, mais sans jamais vraiment y renoncer.
Défenseur passionné d’un gouvernement limité et plus économe, Newt Gingrich traîne tout de même derrière lui quelques casseroles qui feront tiquer la droite évangélique : l’homme qui avait essayé de destituer Bill Clinton pour son aventure avec Monica Lewsinski avait lui-même trompé sa deuxième femme avec une de ses jeunes collaboratrices qui est aujourd’hui sa troisième épouse.
Selon un premier sondage de World and News Report, 57 % des personnes interrogées doutent qu’ils puissent décrocher l’investiture républicaine.