En Bolivie, un accord entre gouvernement et syndicat met fin à plus de dix jours de conflit

En Bolivie, le gouvernement d’Evo Morales respire après l’accord trouvé lundi 18 avril 2011 avec la COB, la Centrale ouvrière bolivienne, mettant fin à un conflit social qui aura duré près de deux semaines. L’accord prévoit notamment une augmentation de salaire entre 11 et 12%, selon les secteurs. La situation retourne donc à la normale dans les rues de La Paz, fortement paralysée pendant le conflit, et le président Evo Morales peut être soulagé de voir le bras de fer se terminer.

Avec notre correspondante à La Paz, Reza Nourmamode

Les dernières négociations auront duré près de 36 heures entre le gouvernement et la COB, la Centrale ouvrière bolivienne. Au final, le syndicat a donc accepté une hausse de salaire de 11% -et pouvant même aller jusqu’à 12% sous certaines conditions- pour les secteurs de l’enseignement et de la santé publique.

Cette augmentation est légèrement supérieure aux 10% décrétés par le gouvernement en février dernier, mais bien moins que les 15% réclamés par le principal syndicat du pays.

D’après des médias locaux, qui ont fait le calcul, l’augmentation permettra aux bénéficiaires de se payer onze déjeuners, 260 pains, et douze billets de bus supplémentaires par mois. En Bolivie, un enseignant de l’école publique gagne mensuellement environ 100 euros.

Si la COB n’a pas obtenu totalement gain de cause, il était temps pour elle de mettre fin au conflit face à l’agacement d’une population dont la grande majorité n’est pas salariée.
De son côté, le président Evo Morales, qui dénonçait des motivations politiques derrière la mobilisation sociale, sort du conflit sans avoir trop fait de concessions aux manifestants.

Après plus de dix jours de manifestations et d’affrontements avec les forces de l’ordre qui ont fait plusieurs dizaines de blessés, l’accord permet à la capitale bolivienne et à ses habitants de retrouver un quotidien plus calme.

Partager :