La situation financière de la Grèce évoquée lors des réunions du FMI et de la Banque mondiale

Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale menaient, jusqu'à ce samedi 16 avril 2011, leurs réunions de printemps à Washington aux Etats-Unis. Il était notamment question des déficits en Europe où la Grèce est sans conteste le pays le plus fragilisé. Et face aux difficultés d'Athènes de rembourser ses obligations, l'éventualité d'une restructuration de la dette grecque fait son chemin.

Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua

Le ministre des Finances grec a démenti, samedi, à Washington qu'une restructuration de la dette de son pays était à l'étude. Les représentants de l'Union européenne ont fait de même, tout comme Dominique Strauss-Kahn, le président du FMI, mais sans vraiment convaincre.

Selon le Wall Street Journal, les experts du FMI préconisent confidentiellement pour l'an prochain au moins d'étaler dans le temps le remboursement de prêts consentis ces derniers mois à Athènes, dans le cadre du sauvetage monté par la zone euro.

Mais le recours à cette option dès aujourd'hui pourrait aggraver la défiance du marché à l'égard de la Grèce, porter un coup aux banques européennes qui détiennent des obligations grecques, aggraver la situation des autres pays européens sous perfusion, comme l'Irlande et le Portugal, et relancer la contagion.

L'autre inquiétude manifeste à la clôture des réunions de printemps du FMI à Washington provient du désaccord entre les pays émergents et les Etats-Unis. Le Brésil et la Russie accusent Washington de laxisme budgétaire et de maintenir des taux d'intérêts trop bas. Ce qui dope les flux de capitaux vers les pays émergents et crée de l'inflation.

Le G20 n'a pas pu trouver de solution à cette querelle aussi le FMI, pour la première fois, est contraint de bénir des mesures freinant la liberté de circulation des capitaux notamment par le Brésil.

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