Avec notre correspondant à Rio de Janeiro,François Cardona
Il leur aura fallu une dizaine de jours mais les caméras des robots de poche sous-marins ont finalement repéré les restes des moteurs et des ailes de l’appareil, englouti au large de Recife, au nord-est du Brésil. Les débris, qui seraient situés à 4000 m de profondeur, semblent relativement peu éparpillés ce qui permet aux enquêteurs d’espérer retrouver les fameuses boîtes noires, qui elles seules permettront d’expliquer les raisons du crash. Les caméras ont révélé la présence de corps à l'intérieur de la partie de la carlingue retrouvée. Près de 15 000 clichés ont été pris et vont être analysés par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Ils devront permettre de reconstituer la zone où repose l'avion.
Enfin, « l’espoir est retour » avoue soulagé Nelson Marinho, le président de l’Association des familles de victimes brésiliennes.
Après trois campagnes de recherches infructueuses, la décision avait été prise d’élargir la zone de fouille autour de la dernière position connue du vol AF-447. Des recherches très coûteuses qui s’élèvent aujourd'hui à près de 21 millions d’euros. Cette phase de la dernière chance a donc fini par porter ses fruits, et une cinquième va être rapidement lancée pour remonter à la surface les fameux débris et accélérer les recherches.
Pour le président de l’Association des familles de victimes brésiliennes, cela va permettre de connaître, enfin, la vérité sur cette tragédie et peut-être même pouvoir enterrer dignement leurs proches.
Le 1er juin 2009, l'appareil du vol AF-447 Rio-Paris s'était abîmé au large des côtes brésiliennes, dans l'océan Atlantique, avec 228 passagers et membres d'équipage à son bord, dont 73 Français. Cinquante corps avaient été retrouvés trois semaines plus tard.