Le Brésil pourrait racheter une partie de la dette portugaise

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a déclaré ce mercredi 30 mars 2011 que son pays pourrait apporter une aide économique au Portugal. En visite à l’université de Coimbra, où elle assistait à une cérémonie en hommage à son prédécesseur Lula, Dilma a proposé à l’ancien pays colonisateur de racheter une partie de sa dette.

Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy

« Nous sommes attachés l’un à l’autre par un cordon ombilical, culturellement parlant ». C’est en revenant ainsi sur les liens historiques entre le Portugal et le Brésil que Dilma Roussef a justifié son souhait de venir en aide à l’ancien pays découvreur et colonisateur.

La présidente brésilienne, en visite officielle à Lisbonne, a proposé de racheter une partie de la dette souveraine portugaise, alors que Lisbonne va devoir émettre sur les marchés près de neuf milliards d’euros d’ici à la fin juin.

Dilma Roussef, pour qui le Portugal n’est pas un partenaire quelconque, a toutefois apporté un bémol à sa proposition. La Banque centrale brésilienne exige en effet le meilleur niveau de garantie pour prêter de l’argent. Or le Portugal, tout comme la Grèce, vient de subir une dégradation de sa note, qui évalue les risques liés au recouvrement.

Un tournant dans les relations Portugal-Brésil

Le Brésil, ancienne colonie portugaise, aujourd’hui septième puissance mondiale et à la forte croissance, peut désormais intervenir sur les marchés. Une situation inédite et qui marque un tournant dans les relations entre les deux pays.

Par ailleurs, Lula, l’ancien président brésilien qui était aussi à Lisbonne, a mis en garde le Portugal sur une intervention du FMI. Pour l’instant, le Portugal a maintenu son intention de ne pas recourir à l’aide internationale.

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