Le tourisme mexicain dans la tourmente

Le tourisme, troisième source de devises du Mexique, est de plus en plus touché par la forte criminalité et les difficultés du gouvernement à contenir la vague de violence qui touche pratiquement tous les Etats du pays. Face à cette situation, les agences de voyage américaines appellent à la plus grande prudence. Le secteur est en danger malgré l’optimisme affiché par les autorités qui se veulent rassurantes.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

La haute saison touristique qui attire les voyageurs avides de soleil commence mal cette année. Les grandes croisières internationales viennent de supprimer leur escale à Mazatlán, sur le Pacifique, où débarquaient chaque hiver plus de 500 000 passagers. Les agences de voyage des Etats-Unis et du Canada appellent à la plus grande prudence et recommandent d’éviter la station balnéaire d’Acapulco où s’affrontent les cartels de la drogue.

Le président Felipe Calderón veut rester optimiste. Il emploie la méthode Coué en affirmant que les voyageurs ne sont pas les cibles de la délinquance. Il a décrété que 2011 serait l’« Année du tourisme ». Des campagnes de publicité ont été lancées aux quatre coins du monde. L’hiver, très rigoureux au Canada et aux Etats-Unis, pourrait lui venir en aide et pousser les touristes nord-américains vers le soleil et les cocotiers mexicains.

Pour rassurer, Cancun et Puerto Vallarta, ont choisi de mettre leurs villes sous haute surveillance. Les sites archéologiques mayas et zapotèques devraient aussi en tirer leur épingle du jeu : le Yucatan et le Oaxaca sont considérées par le fameux guide Lonely Planet, comme les destinations les plus sûres du pays.

En France, le Mexique sera à l’honneur pendant toute l'année 2011 décrétée : « Année du Mexique ». Plus de 200 manifestations culturelles sont prévues pour faire connaître les richesses et la beauté de ce pays.

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