Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Après sept mois de captivité et le paiement d’une rançon d’au moins 20 millions de dollars (15 millions d’euros), Diego Fernandez de Cevallos a réapparu à son domicile de Mexico.
Dans une brève conférence de presse, le Chef Diego, comme il aime qu’on l’appelle, a déclaré qu’il se sentait fort. Vêtu d’un survêtement gris, amaigri, avec une énorme barbe longue et blanche, l’ancien chef du Parti action nationale (PAN), la droite au pouvoir, a déclaré avec sérénité que comme catholique il pardonnait à ses ravisseurs mais qu’en tant que citoyen, il espérait que les autorités les recherchent sérieusement pour les punir.
De nombreuses zones d’ombre
Cet homme politique, avocat d’affaires, ancien sénateur, ex-candidat à la présidence de la République, est très polémique : adulé par la droite, vilipendé par la gauche, son enlèvement a été le prétexte à de multiples commentaires car il y a de nombreuses zones d’ombre.
La police, par exemple, a été soigneusement mise à l’écart et un curieux manifeste aux accents révolutionnaires écrit par les ravisseurs a circulé juste avant sa libération. Un étrange climat politique à un an des élections présidentielles.