Le «New York Times» raconte les coulisses de l’affaire WikiLeaks

On garde en mémoire, à la fin de l'année 2010, les révélations du site internet WikiLeaks qui avaient ébranlé la diplomatie mondiale. 250 000 notes diplomatiques américaines publiées et reprises par cinq journaux. L’un d'eux, le New York Times, a publié jeudi 27 janvier des extraits de son livre électronique qui raconte les coulisses de l'affaire. L’e-livre sera publié lundi prochain. 

En juin 2010, le téléphone sonne dans le bureau de Bill Keller, le directeur de la publication du New York Times. A l'autre bout du fil, Alan Rusbridger, patron du journal britannique The Guardian qui lui fait une proposition pour le moins intéressante : une organisation pirate de la toile aurait mis la main sur un demi-million de câbles militaires et une montagne de dépêches diplomatiques. « J'étais intéressé », raconte Bill Keller dans un article, publié ce jeudi par le New York Times.

Pour exploiter cette véritable marrée d'information, le quotidien met en place un logiciel informatique pour trier les données. Les meilleurs journalistes spécialisés du New York Times se chargent ensuite d'en extirper l'essentiel. Pour protéger les personnalités évoquées dans les câbles utilisés, le journal prend ensuite contact avec l'administration américaine. « L'accueil qui nous a été réservé à la première réunion a été froid. Mais à aucun moment, la Maison Blanche ne nous a demandés de ne pas publier les documents », assure Bill Keller.

En revanche, les relations avec le fondateur de WikiLeaks se dégradent. « Je ne considère pas Julian Assange comme un partenaire, et j'hésiterais à qualifier de journalisme ce que fait WikiLeaks », explique le chef du New York Times, qui souligne l'arrogance et l'obsession du complot de son interlocuteur.
 

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