Messages privés, adresses IP, contacts : c'est un profil très détaillé de plusieurs comptes que le gouvernement américain a réclamé à Twitter. Sans surprise, Julian Assange fait partie des quatre personnes dont les comptes sont visés. Les trois autres sont des proches de WikiLeaks, dont la député islandaise Birgitta Jonsdottir qui a aussitôt demandé l'intervention du ministre islandais de la Justice.
D'après les documents publiés par WikiLeaks, c'est le 14 décembre dernier que l'injonction de la justice américaine a été adressée à Twitter, qui n'a été autorisé à la rendre publique que début janvier. Cette injonction porte sur des informations que les juges qualifient de « pertinentes », dans le cadre d'une « enquête criminelle en cours ».
Protéger les données privées
Aujourd'hui, WikiLeaks exhorte Twitter à protéger les données privées de ses utilisateurs. Mais le site de micro-blogging a expliqué à Birgitta Jonsdottir, qu'il fournirait aux Etats-Unis les informations demandées, sauf si la député islandaise contestait, devant la justice, la requête américaine.
Ce n'est sans doute là que le début d'un nouvel épisode de l'histoire mouvementée de WikiLeaks. Le site spécialisé dans la révélation de documents secrets croit savoir que Facebook et Google ont également reçu des injonctions de la justice américaine.