«Agressions sexuelles» d'Assange: les dépositions des 2 jeunes femmes suédoises sortent dans la presse

On en sait plus sur les agressions sexuelles imputées à Julian Assange, fondateur de WikiLeaks et en liberté surveillée. La justice britannique avait cité les dépositions des deux plaignantes suédoises et ce 27 décembre 2010, les tabloïds scandinaves et le quotidien français Libération en donnent le détail. Tout se passe, en fait, entre le 11 et le 20 août derniers.

A ce moment-là, Julian Assange participe à un séminaire à Stockholm, à l’invitation d'un mouvement politique de gauche. Il est prévu qu’il séjourne chez la secrétaire politique de ce mouvement, une universitaire féministe, Anna Ardin, censée être absente pour la semaine. En fait, elle revient plus tôt que prévu, le 13 août, à la veille de la conférence du fondateur de WikiLeaks.

Ils cohabitent donc sous le même toit et ce soir-là, ils ont une relation sexuelle. Mais le préservatif, utilisé sur demande expresse d’Anna Ardin, craque. La jeune femme dira plus tard que c’était la faute de son partenaire.

Le lendemain, Julian Assange donne sa conférence et y rencontre une admiratrice, mademoiselle W. Il passe avec elle une soirée au cinéma et vient la retrouver dans son appartement le 16 août, trois jours plus tard. Là, ils ont un premier rapport sexuel protégé. Et, selon,  Mlle W, un deuxième non protégé, le lendemain matin, alors qu’elle était endormie.

Ce n’est que le jour du départ d’Assange c'est-à-dire le 20 août, que Mlle W et Anna Ardin réalisent qu’elles ont toutes deux eu des rapports sexuels à risque avec le fondateur de WikiLeaks et décident d’aller au commissariat. Entretemps, Assange avait continué d’habiter chez Anna Ardin, il a même eu droit à une fête organisée par elle en son honneur.

Toute la défense de Julian Assange consiste à dire que les jeunes femmes étaient consentantes et qu’il s’agit de «sexe par surprise». Mais pour la Suède il s’agit bien de viol.

En Suède, depuis 2005, la jurisprudence s'est élargie en matière de crime sexuel. Il faut que les deux partenaires soient consentants et conscients. Et en l’occurrence Mlle W affirme qu’elle était endormie donc inconsciente.

Mais la nature des faits a semble-t-il semé le doute jusque dans l’esprit des plaignantes puisque, ce 20 août 2010, elles ne comptaient pas vraiment porter plainte. C’est une policière qui les a convaincues qu’elles avaient bien été victimes d’un crime sexuel.

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