Avec notre envoyé spécial à Tucson, Raphaël Reynes
Exercice difficile, ce mercredi 12 janvier pour le président américain à Tucson dans l’Arizona. Entre hommage aux victimes et appel à l'unité nationale, Le chef de la Maison Blanche marchait sur une corde raide, d'autant que le public du McKale Memorial Center était visiblement en quête d'un exutoire après la tuerie du 8 janvier.
« Je suis venu, ce soir, en Américain qui comme tous les Américains, s'agenouille et prie avec vous aujourd'hui, et se tiendra à vos côtés demain. » a affirmé solennellement Barack Obama.
Les applaudissements rappellent les meetings politiques de la campagne de 2008, et Barack Obama va alors osciller entre émotion et galvanisation, jusqu'à annoncer la nouvelle que personne n'attend.
« Quelques minutes après notre départ de l'hôpital et alors que des collègues du Congrès étaient avec elle, Gabrielle Giffords a ouvert les yeux pour la première fois. »
Honorer la mémoire des victimes, unir le pays autour de ceux qui ont survécu, le président américain tente également d'apaiser la controverse sur la violence du discours politique.
« Seul un discours public plus mesuré et honnête peut nous aider à faire face à nos difficultés, en tant que pays et d'une façon qui rendra les victimes fières. »
Au total, le discours du président aura duré un peu plus de trente minutes. Le plus long jamais prononcé par un président au lendemain d'un drame national.