Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Cesare Battisti avait passé Noël en prison. Il y restera encore au moins un mois. Jusqu’à ce que revienne de vacances le juge rapporteur de l’affaire. C’est ce qu’a décidé le président du tribunal supérieur fédéral. Mais plus inquiétant encore pour Cesare Battisti, ce sont les raisons par lesquelles le président du tribunal justifie sa décision.
Il rappelle que le statut de réfugié politique lui avait déjà été refusé il y a un an, Battisti, selon les juges, n’ayant à l’époque pas à craindre de persécutions politiques dans son pays. Et rien, insiste de nouveau le président du tribunal, rien aujourd’hui ne permet de dire que ce soit le cas.
Pas question donc d’une mise en liberté exceptionnelle. Une décision qui ressemble fort à une critique à mot couvert envers l’ex-président Lula, qui lui, pour justifier son refus d’extradition avait estimé que Cesare Battisti pouvait faire face à des persécutions, politiques notamment, de retour en Italie.
Le président du tribunal supérieur fédéral brésilien redonne donc de l’espoir et des arguments au gouvernement italien, qui a fait appel pour tenter de casser la décision du l’ex-président Lula et obtenir l’extradition de Cesare Battisti.