Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
A Rome, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade du Brésil sur la célèbre Piazza Navona. Parmi les hommes politiques, consternés par le refus de Brasilia de concéder l’extradition de l’ancien activiste d’extrême gauche Cesare Battisti, l’écologiste Carlo Ripa di Meana, premier Commissaire européen à la culture : « C’est une erreur de compréhension et de regard pour les Italiens. Je pense qu’il est nécessaire de recourir à la Cour de justice internationale ».
Le chef de la diplomatie, Franco Frattini, a confirmé qu’il présentera un recours devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye et devant d’autres instances européennes. Mais bien conscient des très importants intérêts économiques italiens au Brésil, le président du Conseil Silvio Berlusconi, lui, souffle le chaud et le froid.
Quelques heures après avoir affirmé « Battisti est un vrai criminel déguisé en idéologue politique, il a déclaré. Cette affaire ne changera pas les bonnes relations que nous entretenons avec le Brésil. C’est uniquement une question judiciaire ».