Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
A la tête du seul pays d'Amérique latine en récession, Hugo Chavez veut inverser la tendance à deux ans d’élections présidentielles cruciales pour lui et l'avenir de sa révolution. En supprimant le double taux de change, qu'il avait mis en place l'an passé pour freiner l'inflation, cette fois Hugo Chavez veut relancer la consommation en facilitant les importations.
Depuis un an, la monnaie, le bolívar était fixé au taux de 2,60 bolívares pour un dollar concernant les importations de produits de base : santé, alimentation, équipements. Il était par ailleurs à 4.30 pour un dollar concernant les autres produits comme l’électroménager ou les voitures. Cette mesure de bon sens pour les économistes devrait permettre au pays de recevoir au plus vite, et plus facilement des produits dont l'importation était jusque là ralentie par l'extrême complexité du système et de la bureaucratie. Elle devrait avoir aussi un léger effet inflationniste.
Le Venezuela, dont l'économie est principalement dépendante du pétrole, connait des difficultés depuis la chute du prix du baril de brut. La radicalité des réformes socialistes, entre nationalisations et expropriations a aussi fait fuir certains investisseurs étrangers. Onze ans après être arrivé au pouvoir, Hugo Chavez cherche toujours la bonne formule, à sa révolution socialiste du XXIème siècle.