Colombie : la mort de «Cuchillo», ex-paramilitaire et narcotrafiquant le plus recherché du pays

La mort de Cuchillo, sorte d’ennemi public n°1 de Colombie, a été annoncée lors d’une conférence de presse solennelle, présidée par le chef de l’Etat, ce mercredi 29 décembre 2010. Ce narcotrafiquant et ancien paramilitaire était à la tête d’une milice forte d’un millier d’hommes. Une vaste opération militaire avait été lancée contre l’une de ses bases le 24 décembre.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteuf

Cuchillo, cela veut dire couteau en espagnol. Pedro Oliveiro Guerrero, alias Cuchillo, avait l’habitude décapiter ses victimes. Il est mort son couteau à la ceinture et dans la poche, son pistolet plaqué or.

Cuchillo, âgé de 40 ans, aurait commis plus de 3000 crimes selon le président de la République, Juan Manuel Santos, qui pour l’occasion a donné une conférence de presse, entouré de tous ses généraux. «L’assassin des assassins, a rappelé Santos, était presque devenu une légende». Sa mort a été annoncée ce mercredi 29 décembre 2010 par le président colombien.

Cuchillo avait commencé sa carrière très jeune au sein de la mafia et s’était rapidement allié aux paramilitaires. Pour prendre le contrôle du trafic de drogue dans l’est du pays, il avait d’abord fait la guerre aux guerilleros d’extrême-gauche, avant d’éliminer ses propres chefs et compagnons d’armes. Sa tête avait aussi été mise à prix par les Etats-Unis qui offraient une récompense de 2,5 millions de dollars pour sa capture.

Sa milice, qu’il avait baptisée l’armée révolutionnaire anticommuniste de Colombie (Erpac) compte aujourd’hui plus d’un millier d’hommes en armes. «L’armée colombienne viendra à bout de tous les criminels», a martelé ce mercredi Juan Manuel Santos. Une armée qui dans le passé a été soupçonnée de poursuivre plus volontiers les guérilleros que les narcotrafiquants.
 

Partager :