Cuba: réforme du système de santé

Cuba va mal. Si mal que le gouvernement castriste n'hésite plus à abandonner ce qui furent des décennies durant les symboles de la révolution cubaine. Exemple: le système de santé. La réduction drastique de personnel dans ce secteur emblématique et la réorganisation des effectifs s'inscrit dans le cadre d'une série de mesures d'austérité, lancée par Raoul Castro. Car Cuba, touché de plein fouet par la crise financière mondiale, sous embargo américain depuis 48 ans et qui dépend en grande partie des importations, fait face à une crise économique sans précédent.

Des maternités accueillant 5 patientes, emploient une vingtaine de personnes. Des services d'ambulances comptent parfois un seul véhicule mais plus de trente personnes y travaillent. Au mois de septembre déjà, Raul Castro avait annoncé la couleur : « il faut que l'on finisse avec les dépenses irrationnelles de l'Etat dans le secteur de la santé ».

Pour cela, le régime castriste administre une cure d'amaigrissement à la santé publique. Désormais, les salariés qui ne sont pas indispensables seront employés dans des secteurs en manque de personnel. Ceux qui ne pourront pas être réaffectés recevront une formation pour pouvoir accomplir « des tâches de collaborateurs à l'étranger ». C'est ce qu'indique un document intitulé « Transformations nécessaires du système de la Santé », diffusé sur le site internet du ministère cubain.

L'assistance médicale à l'étranger restera gratuite pour les pays pauvres mais sera payante pour les autres. Actuellement quelque 38 000 Cubains travaillent à l'étranger dans le secteur de la santé, pour la plupart au Venezuela. Au fil du temps, cette activité est devenue la principale source de devises de l'île et permet à Cuba de recevoir plus 6 milliards de dollars par an.

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