L’accès de Wikileaks interdit aux fonctionnaires américains

Les fonctionnaires américains n'ont plus le droit de consulter le site Wikileaks, sauf autorisation spéciale. Les Etats-Unis, comme plusieurs autres pays tentent d'en limiter l'accès, voire de le faire disparaître d'internet. Cette décision intervient après la publication par Wikileaks de 250 000 télégrammes diplomatiques.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les temps sont durs pour les fonctionnaires américains. Le président Obama leur a déjà annoncé qu’il leur supprimait leurs augmentations de salaire pour les deux prochaines années, déficit oblige, et les voilà maintenant traités comme des internautes chinois. Ils sont aujourd’hui privés du plaisir de découvrir les gentillesses que leurs diplomates écrivaient dans les télégrammes qu’ils envoyaient au département d’Etat. Des messages confidentiels, au sujet des dirigeants des pays dans lesquels les diplomates étaient affectés.

Le bureau du Budget de la Maison Blanche a interdit aux fonctionnaires d’utiliser leur ordinateur professionnel pour visiter le site de Wikileaks : « Chaque employé, chaque sous-traitant du gouvernement fédéral a obligation de protéger les informations confidentielles », rappelle le communiqué, soulignant que ça n’est pas parce qu’il y a eu des fuites que ces informations ne sont plus classées.

Le Pentagone a lancé sur son réseau internet un avertissement identique à ses troupes en Irak. La bibliothèque du Congrès a été parmi les premières institutions à bloquer l’accès de Wikileaks à son personnel. Son directeur de la communication a rejeté les accusations de censure, expliquant que la loi en vigueur oblige les agences fédérales à protéger les informations classées. Et tant pis si elles s’étalent à la une des journaux!

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