En Haïti, des candidats à la présidence continuent de réclamer l’annulation de l’élection

En Haïti, la colère ne faiblit pas. Quatre jours après le premier tour des élections du 28 novembre 2010, huit candidats à la présidence ont défilé dans les rues de la capitale pour réclamer encore l'annulation des élections. Avec eux, plusieurs centaines de manifestants ont réclamé le départ immédiat du président René Préval.

Avec notre correspondance à Port-au-Prince, Amélie Baron

Il n'y a pas eu de premier tour, il n'y aura pas de deuxième tour. Le cortège partit de la place du champ de Mars s'est amplifié à l'approche du siège du Conseil électoral. Parmi les manifestants, huit candidats à la présidence ont marché sous le soleil pour appeler leurs concurrents Mirlande Manigat et Michel Martelly à renoncer au processus électoral.

Le candidat Charles Henri Baker est très remonté contre les deux favoris qui ont retourné leur veste. « S’il y a des gens qui sont tués à travers le pays c’est à cause de la position de Mirlande Manigat et Michel Martelly. Le gouvernement s’est senti plus fort pour pouvoir avancer malgré les plaintes. Si on était tous restés ensemble, aujourd’hui, on serait autour d’une table en train de négocier. Je le pense définitivement. Et à cause de la position de Mirlande Manigat et Michel Martelly au lieu d’être autour d’une table, nous sommes dans la rue ».

Et Charles Henri Baker ne veut pas arrêter sa lutte. Il a appelé ses partisans à une nouvelle manifestation dimanche avec toujours le même mot d'ordre : faire annuler le vote et organiser de nouvelles élections.

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