Changement climatique: le sommet de Cancun en quête d'un nouveau souffle

La 16e Conférence des Parties, composée de tous les Etats signataires de la Convention des Nations unies sur le changement climatique, se tient à Cancún au Mexique, du lundi 29 novembre au 12 décembre. Le Mexique, leader des pays en voie de développement présentera son programme qui est l'un des plus ambitieux du monde en matière de lutte contre la déforestation.

Depuis plusieurs années, le Mexique comme de nombreux pays dans le monde, enregistre des phénomènes météorologiques dont l’intensité est de plus en plus forte. : Inondations, ouragans, vents violents ravagent les pays. Les Nations Unies évaluent à 50 millions le nombre d'habitants qui pourraient être contraints d’ici peu à quitter leur lieu de vie en raison des conséquences du réchauffement planétaire.

Les transformations exigées par la crise climatique supposent une véritable mobilisation des sociétés, du niveau local au niveau global. Un rapport demandé par l’ONU montre que l’humanité ne peut se croiser les bras. Il pronostique qu’à long terme, le changement climatique pourrait faire baisser le PIB mondial de 5 à 20 % par an si l’on ne parvient pas à maintenir sous contrôle la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Si les 193 pays signataires sont d’accord pour reconnaître que le changement climatique est un sujet mondial, leurs intérêts sont souvent divergents car ils n’ont pas tous le même degré de développement ni les mêmes contraintes, ce qui divise les pays en 2 grands groupes : ceux qui s’attèlent à résoudre le problème et d’autres qui privilégient le statu quo.

Cancún doit servir à fédérer les nations et contraindre les deux grands pollueurs du monde, la Chine et les Etats-Unis à faire des efforts. Ils produisent à eux deux 40 % des émissions à effet de serre. Le Mexique, pays amphitryon, va jouer un rôle de négociateur, l’Union européenne de locomotive.

Mais on sait déjà que Cancun ne sera pas le sommet des grands accords. Le défi est d’obliger les partenaires à prendre des mesures obligatoires pour réduire les émissions de CO2. Ces négociations sont d’une grande complexité. Quel que soit le résultat, il semble qu’à l’inverse de sommet de Copenhague, l’action est déjà en cours. On note un optimisme de terrain qui est un atout essentiel pour la réussite de Cancún.

 

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