Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
La commission des droits de l’homme de la ville de Mexico a invité des ONG humanitaires de différents bords politiques ainsi que le représentant de la commission épiscopale du Mexique, à la présentation de trois rapports destinés aux juges de la Cour de cassation. Ces expertises mettent le doigt sur toutes les inconsistances du dossier de Florence Cassez.
Alfonso Garcia de l’ONG Fray Francisco Vitoria déclare : « C’est un cas d’école, il comporte un nombre insensé de bavures mais ce que nous voulons mettre en avant, c’est avant tout le point de vue juridique du dossier et non le point de vue médiatique comme cela a été fait jusque là».
Pour Fernando Coronado, le rapporteur de la commission des droits de l’homme de la capitale, le cas de Florence Cassez est exemplaire parce qu’il est emblématique du dysfonctionnement de la justice mexicaine. Selon lui, « c’est un cas qui concerne tous les Mexicains qui sont convaincus que les autorités doivent apprendre à respecter les lois pour qu’elles soient des instruments utiles au fonctionnement de la justice ».
L’intervention de société civile, à travers l’Eglise catholique et les ONG des droits de l’homme, constitue un virage sans précédent dans l’affaire Cassez. Cette nouvelle dimension devrait dépolitiser un peu ce dossier et permettre aux juges d’être plus sereins face aux pressions du gouvernement.
Le maire de Paris Bertrand Delanoë, son adjointe Anne Hidalgo et Michel Delbarre, maire de Dunkerque qui sont au Mexique pour le sommet sur le changement climatique apporteront leur soutien à Florence Cassez détenue depuis cinq ans et qui a fêté ses 36 ans le 17 novembre.