Pour le père de Florence Cassez, sa fille est innocente. « S'il manquait encore une preuve pour soutenir cette thèse, le mensonge de la police mexicaine en est la plus éclatante », estime Bernard Cassez. Cet avis est partagé par l'avocat de la jeune Française, Maître Franck Berton. Il pense qu’à la lumière de l’aveu de la justice mexicaine, le dossier d’inculpation de Florence Cassez s'effondre dans la mesure où le procès verbal d'interpellation de sa cliente est un faux. Cette conclusion a amené la défense de la Française à déposer un recours devant la Cour suprême du Mexique.
Une arrestation « en direct » qui n'en était pas vraiment une
Le 9 décembre 2005, les journalistes mexicains ont cru couvrir en direct l'arrestation de Florence Cassez et de son ex-compagnon Israël Vallarta accusés d’enlèvement. En vérité, l'opération d'arrestation menée par la police mexicaine avait déjà eu lieu la veille. Florence Cassez a toujours affirmé qu’elle a été arrêtée le 8 décembre et tenue au secret jusqu'à l'aube du lendemain, pour la fausse arrestation. Elle avait pu le dire en face à l'actuel ministre de la Sécurité publique, Genaro Garcia Luna qui dirigeait à l'époque la police d'investigation mexicaine.
La question qui pourrait maintenant se poser sur un plan juridique c’est si un mensonge relatif aux conditions d’arrestation est susceptible de provoquer une révision du procès. L'avocat mexicain de la Française en est certain. Celui-ci soutient que les circonstances de l’interpellation de Florence Cassez auraient dû être prises en compte lors du jugement d'appel qui a eu lieu et l’issue duquel Florence Cassez a été condamnée à 60 ans de prison au Mexique.