Arnaldo Ramos Lauzurique est un dissident de longue date. Après sept années de détention, il a retrouvé son épouse samedi soir dans son appartement du centre de la Havane. L'économiste de 68 ans se porte bien et restera en liberté conditionnelle à Cuba. « A notre âge, dit sa femme, c'est difficile de recommencer une nouvelle vie à l'étranger ».
Arrêté en 2003 avec soixante-quatorze autres dissidents, Arnaldo Ramos Lauzurique avait été accusé de conspiration contre le régime cubain. Au mois de juillet, le gouvernement de Raul Castro a fait un geste, en promettant de libérer cinquante-deux de ces opposants. Grâce à la médiation de l'Eglise catholique, trente-neuf prisonniers politiques cubains ont donc été remis en liberté ces derniers mois. Ils sont partis vers l'Espagne ou les Etats-Unis. Mais douze cas posent toujours problème : les détenus refusent l'exil forcé et restent donc en prison.
Le processus de libération a pris de retard mais l'élargissement d'Arnaldo Ramos Lauzurique laisse penser que les prisonniers politiques qui veulent rester à Cuba pourraient être libérés prochainement. Comme d'habitude, le gouvernement n'a fait aucun commentaire.