Cuba: libération de 5 prisonniers politiques supplémentaires

Le gouvernement de Raoul Castro a autorisé jeudi 21 octobre la libération de cinq prisonniers politiques supplémentaires. Ces personnes ne font pas partie du groupe des 52 dissidents dont l'Eglise catholique a négocié la libération avec le gouvernement cubain en juillet 2010. L'annonce de ces nouvelles libérations a été faite par l'Evêque de la Havane qui précise dans un communiqué que les cinq prisonniers ont accepté de partir en exil en Espagne.

« La liberté en échange de l'exil », c'est la condition sans appel que le régime castriste impose à ses prisonniers politiques. Cinq détenus, dont une femme, l'ont accepté jeudi 21 octobre. Ils partiront vers l'Espagne dans les prochains jours a fait savoir l'Eglise catholique.

Cette annonce résonne d'autant plus fort qu'elle coïncide avec l'attribution par le Parlement européen du prix Sakharov à Guillermo Fariñas. Ce journaliste cubain a multiplié les grèves de la faim pour défendre les libertés publiques dans son pays.
Pourtant, selon les défenseurs des droits de l'homme, la libération de cinq détenus politiques supplémentaires ne traduit pas nécessairement une amélioration des droits civiques sur l'île.

Ainsi, la Commission cubaine indépendante des droits de l'homme a fait savoir que « le principal gagnant dans cette affaire est le gouvernement castriste, car il se débarrasse d'un certain nombre de personnes condamnées pour des crimes contre l'Etat qui ont attiré et continuent d'attirer une grande part des critiques internationales ».

Par ailleurs, l'accord historique entre l'Eglise catholique et le gouvernement cubain n'est pas accepté par tous les détenus concernés. Sur les 52, dont la libération a été annoncée au mois de juillet, 39 sont sortis de prison et partis vers l'Espagne. Mais 13 autres refusent de quitter Cuba et restent donc en détention.

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