Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Pour les autorités haïtiennes, la prévention et l’information de la population ont fait la différence. Le pire aurait pu se produire dans le pays. Il y a deux ans durant le passage de quatre cyclones, près de 800 personnes étaient mortes. Les pluies ont faibli sur le pays mais des précipitations sont encore à prévoir pour les prochaines 48 heures. Des glissements de terrain pourraient aussi encore se produire dans les zones les plus touchées.
A Port-au-Prince, on peut parler de soulagement. Le cyclone Tomas a relativement épargné la capitale où un million de sinistrés du séisme vivent toujours dans des camps précaires, sous des tentes et des bâches en plastique.
Mais le gouvernement ne veut pas se démobiliser. L’urgence est là et les secours doivent être rapidement apportés aux personnes sinistrées. Parce que comme l’a bien précisé Jean-Max Bellerive, le Premier ministre « une catastrophe ne chasse pas l’autre ».
Le choléra sévit toujours en Haïti et les efforts se mobilisent désormais pour limiter la propagation de l’épidémie. Au dernier bilan mercredi, au moins 500 personnes étaient mortes du choléra et plus de 7 350 cas étaient officiellement recensés. Avec les inondations que connaît désormais le pays, ces chiffres risquent fort de connaître une hausse dans les prochains jours.