Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
L’inquiétude première se porte sur Léogâne. La ville avait été lourdement détruite lors du séisme début janvier. En bord de mer, avec de nombreuses rivières en crue, Léogâne connaît en ce moment des inondations d’ampleur. Deux personnes sont mortes ce vendredi 5 novembre au matin, a indiqué la protection civile ; et les familles qui vivent dans les camps de sinistrés sur place fuient vers l’intérieur des terres, à pied, avec de l’eau à hauteur de cuisses.
Dans le sud du pays, la première des régions à avoir connu des perturbations, les villes et les villages sont aussi inondées. Dans le département de la Grand'Anse, les pluies et les vents sont toujours abondants, des routes sont coupées et dans la matinée des vagues de trois mètres et demi ont été enregistrées.
Dans la zone métropolitaine, la pluie s’est arrêtée après des heures d’averses soutenues. Au nord de Port-au-Prince, en raison de ces averses, le niveau de la rivière Grise s’est rapidement élevé.
Au centre d’opérations d’urgence où se réunissent le président René Préval, son Premier ministre et la protection civile, on craint que les ponts soient submergés prochainement, ce qui ralentirait le déploiement des secours alors que Tomas se rapproche de la capitale.