Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Les quatre militaires faisaient partie de l’Opération Bandeirante, un groupe qui a semé la terreur à la fin des années 70 dans les rangs des rebelles de gauche opposés à la dictature.
Une loi d’amnistie pour les crimes commis pendant cette période est toujours en vigueur au Brésil, alors les quatre hommes sont poursuivis par le procureur de Sao Paulo devant la justice civile.
L’un des accusés, Mauricio Lopes Lima, de la police militaire, aurait notamment torturé Dilma Roussef, après son arrestation, en 1970. Elle avait à peine 22 ans à l’époque. Rédactrice dans un journal clandestin, elle participait également à l’organisation de la guérilla. Arrêtée, elle passe trois ans en prison où elle est sévèrement torturée.
Elle a subit notamment le tristement célèbre « perchoir du perroquet ». Pour épuiser leurs prisonniers, les soldats leurs attachaient les pieds aux chevilles, et les suspendaient ainsi pendant des heures à une barre.
Il y a quelques mois, Dilma Roussef, désormais prochaine présidente du Brésil, s’était dit favorable à la loi d’amnistie.
La justice brésilienne souhaite, elle, condamner les quatre accusés à verser des dommages et intérêts à leurs victimes. Ils pourraient également se voir retirer leur pension militaire.