Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Au son de la samba, avec bière et caïpirinha, plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies au pied d’un écran géant, pour suivre sous les palmiers en direct, et dans une ambiance électrique, le dépouillement des votes, jusqu’aux cris de joie, au moment de l’annonce de la victoire de leur candidate.
« Nous avons eu un président ancien métallurgiste, Lula, et maintenant une femme. C’est un signe de grande modernité pour notre pays », a alors confié un militant très ému.
Pendant ce temps, Dilma Rousseff, elle, se trouvait dans son QG de Brasilia, la capitale, avec le président Lula. Les deux amis ont pu y savourer leur victoire. La candidate du PT se prépare donc à investir le Palais présidentiel. Ce sera pour le 1er janvier 2011.
Premier discours et premières orientations
Dilma Rousseff lors de son discours a martelé que sa priorité allait être d’éradiquer la pauvreté au Brésil, un objectif qui reste dans la droite ligne des politiques sociales mises en place par son prédécesseur et mentor, Lula da Silva.
Dilma Rousseff a surtout promis de ne pas réduire le budget des programmes sociaux et des infrastructures des politiques menées tambour battant par Lula, et qui lui ont valu une popularité exceptionnelle, dont Dilma Rousseff a largement profité. Elle a d’ailleurs longuement et chaleureusement remercié le président sortant pour sa victoire, tout en assurant qu’elle maintiendrait avec lui « une relation intime et forte ».
Et puis, première femme à accéder à la présidence dans son pays, Dilma, comme l’appellent les Brésiliens, a profité de son discours pour faire un petit trait d’humour, parodiant le slogan de Barack Obama, en déclarant : « Oui, une femme peut ! ».