Avec notre envoyé spécial à Brasilia, Achim Lippold
Après l’émotion de la nuit électorale, place à la raison. Comment préparer la transition et avec qui ? Voici deux questions qui dominaient la première journée de Dilma Rousseff en tant que présidente élue.
Concernant le futur gouvernement, la presse a déjà commencé à spéculer sur les ministrables. Il y aura de nouvelles têtes mais aussi des ministres qui ont déjà servi sous Lula. Le choix d'une équipe étant un exercice très délicat, Dilma Rousseff aurait l'occasion de tester ses talents de négociatrice.
Dans l’ensemble, la transition s’apparente plutôt à une formalité, estime Lucio Vaz, journaliste politique à Brasilia. « Dilma Rousseff bénéficiera du même soutien politique au congrès que le président Lula. Elle n’aura donc pas de soucis à se faire. Pareil pour le programme de gouvernement ; l’action la plus importante de Lula était le lancement de grands travaux d’infrastructures pour 400 milliards d’euros. Et la personne qui a coordonné ce programme était sa chef de cabinet… Dilma Rousseff ».
Reste la scène internationale, un terrain que Dilma Rousseff connaît très mal. La politique étrangère était la grande absente de son premier discours après l’élection. Pour faciliter la transition diplomatique, Lula a invité sa protégée à l’accompagner, la semaine prochaine, en Afrique et en Asie. Ainsi au sommet du G20 à Séoul en Corée du Sud, le Brésil sera représenté par le président sortant et la présidente élue.