Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le message est passé. Le Pentagone l'affirme, ses recruteurs ont désormais pour consigne d'examiner tous les dossiers de tous les candidats y compris ceux qui se présentent ouvertement comme homosexuels.
Jusqu'à présent, la politique au sein de l'armée américaine, c'était la désormais célèbre loi « Don't Ask, Don't tell». Ne demandez pas, ne répondez pas. Un mouchoir pudique posé sur l'orientation sexuelle des militaires, avec, pour justification la cohésion des troupes.
Mais la semaine dernière, la juge californienne Virginia Phillips a estimé que la mesure était contraire à la Constitution américaine. L'administration Obama qui tient à conserver le « Don't Ask, Don't Tell » a immédiatement fait appel de la décision. Et le Pentagone. a demandé le 19 octobre à ses recruteurs de prévenir les candidats qu'ils peuvent se dire homosexuels. Mais que si l'appel est gagné, et que la loi est donc finalement maintenue, cela pourrait nuire à leur dossier.
Dans le même temps, le ministère de la Justice avait demandé à la juge de suspendre sa décision, le temps que la procédure d'appel aille à son terme. Demande refusée, hier mardi.
Le casse-tête reste donc entier pour les candidats, et pour les recruteurs de l'armée de l'oncle Sam.