Avec notre envoyé spécial à Sao Paulo, Achim Lippold
Munie de sa carte d’identité, cette dame âgée se présente au guichet d’information. Pour voter, elle doit monter au quatrième étage de ce collège catholique. Vera, elle, en revient : « J’ai déjà voté, je suis une bonne citoyenne, j’ai accompli mes devoirs. C’est important, c’est la démocratie, c’est notre droit !!! ».
Un enthousiasme que Nelson est loin de partager. Cet habitant de Sao Paulo est déçu par tous les candidats : « Les élections seraient importantes, si les candidats proposaient vraiment des alternatives. Avec Dilma, on est dans la continuité, et la continuité, c’est toujours mauvais. Je ne suis pas très optimiste ».
Cette dame élégante, favorable au social-démocrate José Serra, est plus motivée et pour cause : « Ces élections sont importantes car il faut changer tout ce qui se passe dans ce pays. Il nous faut un gouvernement sérieux, un président sérieux. Bon, j’espère qu’avec mon vote, je pourrai y contribuer ».
Améliorer la qualité de vie au Brésil, c’est le souhait d’Osvaldo : « J’espère vraiment que ça changera ici. Tout doit changer, à commencer par la santé. Il manque des hôpitaux, il faut améliorer l’éducation, il y tant de choses à faire. Mais les politiques, une fois élus, nous oublient. Cela a toujours été comme ça. »
Au Brésil, le vote est obligatoire. Un règlement qu’Osvaldo regrette, car si c’était facultatif… : « Ah, je ne voterais pour aucun des candidats. Je ne leur fais pas confiance. Je viens seulement parce que je suis obligé ».
Les derniers bureaux de vote ferment à 21heures, temps universel au Brésil. Grâce au scrutin électronique, les résultats seront connus environ deux heures plus tard.