Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dans l’ensemble, le remplacement de Rahm Emanuel par Pete Rouse a été accueilli favorablement tant par la presse que dans les milieux politiques. Le magazine en ligne Slate reproche au Washington Post et au New-York Times leur excès de compliments à l’égard du nouveau secrétaire général : voudraient-ils s’assurer un accès exclusif au bras droit d’Obama, demande-t-il perfidement?
En réalité, la principale critique dont fait l’objet Pete Rouse, c’est d’être trop gentil. Le poste requiert souvent de faire le sale boulot, tâche dans laquelle excellait Emanuel, véritable bulldozer qui écrasait tous ceux qui ne se pliaient pas à la volonté de son patron. Ce n’est pas le style de Pete Rouse, beaucoup plus consensuel.
L’atmosphère sera plus sereine à la Maison Blanche qu’il va devoir réorganiser en raison de nombreux départs habituels à mi-mandat. En cas de raz-de-marée républicain en novembre, Pete Rouse qui a passé 40 ans au Congrès, pourra faciliter des relations qui seront difficiles entre le législatif et l’exécutif.
Personne ne sait si l’intérimaire sera nommé de façon permanente, mais certains analystes déplorent qu’Obama ait choisi quelqu’un du sérail, plutôt que de faire appel à une personnalité de l’extérieur, capable d’apporter des idées nouvelles.
Le président se voit souvent reprocher de trop travailler en vase clos avec sa bande de Chicago.