Avec notre envoyé spécial à Caracas, Achim Lippold
Plus qu’à des élections parlementaires, on a l’impression d’assister à un véritable référendum, pour ou contre Hugo Chavez. Il est particulièrement incroyable de voir à quel point le président a coupé le pays en deux, avec une partie de la population qui l’adule et une autre qui le déteste.
Ce n’est donc pas une surprise si la campagne électorale a essentiellement tourné autour de Chavez, malgré sa popularité en baisse. Une tendance à la baisse qu'il convient de relativiser car avoir 45% d’opinions favorables, après onze ans au pouvoir, demeure un score plus qu’honorable.
Faire exploser le système Chavez
Pour l’opposition, c’est le retour au parlement après cinq ans d’absence. Elle avait boycotté le dernier scrutin, en espérant faire exploser le système Chavez. Finalement, les adversaires du président ont tiré les leçons de ce pari perdu. Ils ont formé une alliance électorale et partent unis à la reconquête.
En principe, le président Chavez ne devrait pas avoir à s'inquiéter pour sa majorité au parlement. A Caracas, tout le monde s’attend à un rééquilibrage plutôt qu'à un changement politique.