Venezuela : au «23 de enero», le mythe de la révolution bolivarienne reste intact

C'est demain dimanche 26 septembre 2010 que les vénézuéliens votent pour élire un nouveau parlement. L’opposition, qui a boycotté les élections il y a cinq ans, table sur un retour en force. Elle constate que la popularité du président Chavez s’effrite de plus en plus. Mais il subsiste des quartiers à Caracas où l'on continue de vénérer le président comme un saint.

Avec notre envoyé spécial à Caracas, Achim Lippold

Le quartier « 23 de enero » est à Caracas un bastion de la gauche radicale. Sur les grandes affiches accrochées aux murs, Chavez se partage la vedette avec Che Guevara et Simon Bolivar. Plus qu’un homme politique, le président est une véritable icône, comme en témoigne Berta, une militante socialiste :

« Chavez est un cadeau envoyé par le ciel. Sinon, nous serions déjà morts. Quand j’étais petite, je n’avais pas de quoi manger. C’était très dur. Mon mari avait du boulot, mais on n’avait pas de sécurité sociale ».

« L’épée de Bolivar qui marche à travers l’Amérique Latine »

La cité a servi de laboratoire pour Chavez. C’est ici qu’il a lancé ses programmes d’aide sociale, dont le plus connu, Barrio Adentro, « à l’intérieur du quartier ». C’est un réseau de centres médicaux, qui offrent à tous des soins gratuits. Pour Raul, le président Chavez est indéniablement le seul qui s’occupe du peuple :

« Moi, en tant que vénézuélien, je suis vraiment fier d’avoir un président comme Chavez. Il est plus qu’un leader : c’est l’épée de Bolivar qui marche à travers l’Amérique Latine ».

Ici, au « 23 de enero », les habitants n’ont pas peur du résultat des urnes. Pour eux, quoi qu’il arrive dimanche à l'élection, la révolution continue.

A consulter :

Diaporama RFI du « 23 de enero »

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