Avec notre correspondante à Brasilia, Annie Gasnier
L’indécision de la Cour suprême a semé la confusion et une grande polémique. Après une longue session de deux jours et une nuit, les 10 magistrats n’ont pas décidé si la loi dite de « ficha limpa », était applicable lors du prochain scrutin, dans à peine dix jours. Ni annoncé de réunion extraordinaire. Du moins, pas encore.
La loi exige des candidats au casier judiciaire vierge, n’ayant pas été condamnés pour corruption ou d’autres crimes. La grande nouveauté de cette campagne électorale, à tel point qu’avoir une « ficha limpa » est devenue une expression de la rue. Elaboré par des associations et des ONG, sous l´impulsion de la Conférence épiscopale, le texte a été signé par un million et demi de citoyens, et voté par le Congrès en mai dernier. Mais des candidats éconduits en contestent la constitutionnalité.
Les professeurs de droit analysent maintenant l’indécision des magistrats. Ils estiment que la loi n’ayant pas été déclarée inconstitutionnelle, elle est applicable.
D’ailleurs, le politicien considéré comme un des symboles de la corruption, l’ancien gouverneur de Brasilia, qui avait porté son recours devant la Cour suprême, vient de retirer sa candidature. Joaquim Roriz laisse sa place... à sa femme, Weslian Roriz.