Avec notre correspondante à Rio de Janeiro, Annie Gasnier
Erenice Guerra était depuis 2003 la femme de confiance de la candidate Dilma Rousseff. La démission de la ministre est donc accueillie avec un certain soulagement au siège de campagne du Parti des travailleurs : à 17 jours du scrutin, l´état-major de la dauphine de Lula redoutait que les révélations de la presse n´éclaboussent directement Dilma Rousseff, candidate à l'élection présidentielle du 3 octobre.
Les accusations étalées dans les médias brésiliens, dénoncent un trafic d´influence des proches de l´ex-chef du gouvernement. Ses fils auraient reçu, ou exigé, de grosses commissions pour aider des entreprises à bénéficier de marchés publics ou d´emprunts intéressants. Son frère est aussi mis en cause. Le président Lula a demandé à la police fédérale d´enquêter alors que le procureur de la République observe des faits préoccupants.
Le candidat social-démocrate a dénoncé « un grave problème de fonctionnement du gouvernement ». José Serra et son équipe espèrent que cette démission pourra provoquer un second tour, car les derniers sondages le donnaient encore très loin derrière Dilma Rousseff.