«Mono Jojoy», le chef militaire des Farc, tué par l’armée colombienne

C'est un nouveau revers pour la guérilla en Colombie: le chef militaire des Farc, Jorge Briceno, alias Mono Jojoy, 57 ans, a été tué dans un bombardement dans la nuit de mercredi 22 à jeudi 23 septembre. Selon le ministère de la Défense colombienne, une vingtaine de guérilleros ont été tués dans cette opération menée dans le département central de Meta qui fut il y a encore quelques années un fief de la guérilla. Depuis la mort en mars 2008 du numéro 2 des Farc, la perte de Mono Jojoy est un coup sans précédent pour la guérilla.

Mono Jojoy était la dernière figure légendaire des Farc. Né en 1953 dans la province de Meta, la même où il a trouvé la mort dans la nuit de mercredi à jeudi. Mono Jojoy grandit sans père. Sa mère est l'une des premières femmes guérilleras en Colombie. Ce n'est donc pas étonnant que le jeune homme intègre les Farc à l'âge de 22 ans.

Peu éduqué, mais doté d'un grand charisme autant que d'une extrême cruauté, il gravit assez rapidement tous les échelons de la hiérarchie pour devenir le chef militaire des Farc avec, à certains moments, jusqu'à 6 000 guérilleros sous ses ordres. Pendant des années, il contrôle toute la partie orientale de la Colombie, la région la plus peuplée mais aussi qui compte la plus grande surface de culture de coca.

Ces dernières années, Mono Jojoy était l'homme le plus recherché de Colombie. 62 mandats d'arrêts avaient été émis contre lui, pour notamment trafic de drogue, terrorisme, rébellion, homicide et enlèvements, pour ne nommer que quelques-uns des délits qui lui étaient reprochés.

Le guérillero doit son surnom au vers de terre comestible de la jungle amazonienne, le Mono Jojoy, car il réussissait toujours à s'échapper lorsqu'il était poursuivi. Cette fois lui aura été fatale.

Partager :